Au bout de quelques dizaines de minutes de marche, la forêt se fait moins dense, et plus aride. Le chemin que vous suivez s'élargit progressivement en une petite route qui serpente entre deux murailles de rochers. Celle de gauche n'est pas très élevée, et vous voyez un ravin embrumé au delà. Celle de droite, plus élevée, vous sépare d'une partie plus sauvage de la forêt. La route monte. Vous la suivez. Encore une heure de marche environ, et vous parvenez à une vaste étendue dégagée. Sur votre droite, la forêt s'est éloignée, et sur la gauche, le mur de rocher s'abaisse pour démasquer un pont suspendu à l'aspect peu engageant. Au delà, le terrain commence à redescendre en un chaos de rochers à peu près impraticable. À l'entrée du pont se dresse un homme de petite taille, ou un gnome particulièrement grand. Il a les cheveux blancs, mais d'un blanc sale, qui tire sur le jaune ; il porte une barbe d'une couleur similaire qui lui cache le cou. Il est habillé d'une chemise à carreaux rouge, et une salopette beige sale, ainsi que des bottes imperméables. Le gnome vous regarde approcher d'un oeil noir. Sur un des piliers qui marquent l'entrée du pont, vous remarquez une affiche ornée de dessins colorés formant des structures se répétant de manière infiniment compliquée. Plus vous approchez, et moins le pont vous paraît engageant, mais il est indubitablement l'unique suite à la route. Alors que vous n'êtes plus qu'à trois mètres du gnome, celui-ci lève la main en un geste impératif ; vous vous arrêtez. Il ouvre la bouche comme pour parler, mais une quinte de toux l'interrompt. Il reprend enfin son souffle, et vous dit : « Celui qui veut passer le pont doit répondre à trois questions. S'il se trompe, il sera précipité dans l'abîme. » Vous pouvez aller affronter les questions du gardien, pour ça rendez-vous au 95. Vous pouvez aussi essayer d'examiner le chaos de rochers, allez au 146.
Vous n'avez rien.